Il semble que, de plus en plus, pour les entreprises, l’enjeu du XXIème siècle n’est plus de réussir un changement, puis un autre… mais de s’auto-réorganiser en permanence, comme un organisme vivant.
Cette culture du changement permanent nécessite de maîtriser la conduite du changement.
Implémenter des transformations sans se soucier des impacts à tous les niveaux est voué, immanquablement, à l’échec.
La conduite du changement implique la prise en compte de la dimension humaine, des valeurs et de la culture d’entreprise ainsi que les résistances au changement. L’objectif est de permettre la compréhension et l’acceptation par les salariés concernés des « nouvelles règles du jeu » résultant du processus de changement.
Les collaborateurs de l’entreprise, pour accepter le changement, doivent adhérer au projet mis en avant par les dirigeants de l’entreprise et être acteurs de ce changement. En outre, ils doivent pouvoir bénéficier de mesures incitatives.
La conduite du changement, pour être complète, doit intégrer un ensemble de phases, de la réflexion à la mise en place en passant, notamment, par la communication, le partage avec les équipes en place.
La première phase consiste à établir un diagnostic de la situation et définir les objectifs souhaités, le périmètre concerné (services, collaborateurs, processus) et choisir la méthode de mise en place des changements qui sera retenue.
Compte-tenu de cette première analyse, il faut ensuite identifier les risques et, notamment, les freins et résistances des collaborateurs. Pour ce faire, une étude d’impact est nécessaire afin d’identifier toutes les conséquences d’un changement sur les collaborateurs, processus, métiers, autres projets en cours, etc.
La phase opérationnelle du projet est ensuite organisée en processus qui permettent de passer d’un état A à un état B, soit directement, soit en intégrant des étapes intermédiaires, si besoin. Pour chaque processus, les actions sont définies et conduites. Pour chacune des actions, un système de suivi est mis en place afin de mesurer l’avancement et d’analyser les écarts entre le réalisé et le prévisionnel.
Pour réussir la transition, il faut accompagner les collaborateurs en s’appuyant sur la formation, la communication etc, tout au long du projet.
Le déploiement sera d’autant plus un succès que les collaborateurs auront été informés et acteurs tout au long du projet.
Les principaux facteurs clés d’un projet de conduite de changement sont :
- L’implication de la direction car les collaborateurs doivent être parfaitement conscients de l’importance de changer pour l’avenir de l’entreprise,
- La cohérence du projet avec la stratégie de l'entreprise,
- Un rythme de planification des tâches adapté afin que les collaborateurs restent motivés tout au long du projet sans être « noyés »,
- La mise en place d'un système de récompense lié à des objectifs clairement définis.