Grâce à certaines lois empiriques, éprouvée par des scientifiques ou des praticiens, il est possible d’optimiser notre gestion du temps.
Quelques lois empiriques, éprouvées par des scientifiques ou des praticiens pour optimiser notre gestion du temps
La loi de Fraisse
Cette loi repose sur l’idée suivante : « plus ce que l’on fait est captivant, plus le temps que cela nous prend semble bref ».
Selon le plaisir que nous prenons à réaliser une tâche, nous ressentons l’impression que le temps passe plus ou moins vite. Si la tâche est désagréable, le temps passera plus lentement. Il faut, par conséquent, faire attention à ne pas confondre tâches plaisantes et tâches importantes.
La loi de Fraisse, énoncée par Paul Fraisse, psychologue français connu pour ses travaux sur la perception du temps, nous invite à nous méfier de notre tendance naturelle à commencer notre journée de travail par les tâches qui nous intéressent le plus ou à bâcler le travail fastidieux.
La loi de l’Ecclésiate
Selon l’ancien testament « Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose ». Dans le monde du travail, il faut être particulièrement vigilant au fait de terminer les tâches que l’on réalise. Chaque tâche doit être réalisée à un moment opportun. Dans un contexte d’urgence, par exemple, vous ne devez pas vous lancer dans le traitement d’un dossier de fond.
L’équation de la procrastination
Selon Piers Steel, professeur de marketing au Canada, 95% de la population présente une forte tendance à repousser les choses au lendemain. Plus nous sommes motivés moins nous procrastinons.
Il a inventé une équation qui montre que l’on repousse davantage les choses si :
- On a peur d’échouer,
- La mission est peu intéressante,
- On est impulsif et on présente des difficultés à se concentrer sur des missions longues,
- La deadline de la tâche est éloignée.
La loi de Kotter
John Kotter, professeur à la Harvard Business School et considéré comme une autorité dans les domaines du leadership et du changement, invite à se fixer des objectifs rapprochés pour éviter de se décourager.
La loi de Kotter est particulièrement efficace dans le monde du travail, notamment dans le management du changement. Des résultats immédiats, visibles et/ou mesurables, permettent à une équipe d’avancer et de s’approprier de plus en plus un projet de grande dimension.
La loi de Carlson (ou la productivité au travail)
L’économiste Sune Carlson explique qu’un « travail réalisé en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’il est réalisé en plusieurs fois ».
Cet énoncé nous apparaît comme étant une évidence mais la réalité des faits montre qu’un cadre est interrompu dans son travail environ toutes les 12 minutes. Pour revenir où nous en étions avant l’interruption, il faut compter entre 3 et 5 minutes.
Cette loi rappelle qu’il faut se forcer à ne pas vérifier sans arrêt des emails ou regarder son téléphone.
Il faut essayer de se créer une bulle, déranger le moins possible ses collègues et, pourquoi pas, afficher un panneau ‘ne pas déranger’, de temps en temps, pour inviter ses collègues à moins nous solliciter.
La loi de Brooks
Selon Frédérick Brooks, ingénieur chez IBM « Ajouter des personnes à un projet en retard accroît son retard ».
La prise en main du projet par le nouvel arrivant prendra du temps : présentation du projet, compréhension des enjeux, appropriation des modes de fonctionnement, etc.
La communication devient plus complexe : plus le nombre de personnes participant au projet est important, plus la communication est compliquée et chronophage.
Certaines missions ne peuvent pas être divisées en davantage de collaborateurs prévus initialement.
La solution idéale est, pour les membres collaborant déjà au projet, d’augmenter leur temps dédié à ce projet et capitaliser sur leur maîtrise déjà acquise du sujet.
La loi anti-Taylor
Cette loi préconise d’alterner les tâches rébarbatives et les tâches agréables et de trouver un équilibre entre les deux plutôt que d’enchaîner les tâches qui ne plaisent pas.
Cette loi n’est pas aisée à mettre en place compte-tenu de tous les autres paramètres inhérents à la réalisation d’un projet.
Dans les formations de management, certaines de ces lois sont reprises car, mises en pratique, elles participent à la réussite des projets et missions.